jeudi 17 avril 2014
Acid2 – Un nouveau jalon important pour Servo
Fin mars, nous vous annoncions que le projet Servo, que nous vous présentions alors, avait passé le test Acid2. Aujourd’hui, Jack Moffitt sur le blog de la recherche de Mozilla revient sur cet important jalon dans le développement du moteur de rendu de nouvelle génération à l’étude chez Mozilla.
Il y présente les buts de ce projet de recherche et les résultats encourageants déjà observés :
Les objectifs du Servo consistent à créer un nouveau moteur de navigateur pour les architectures informatiques modernes et les modèles de menaces de sécurité. Il est écrit dans un nouveau langage de programmation, Rust, également développé par la recherche de Mozilla, qui est conçu pour être sûr et rapide. Les programmes en Rust devraient être exempts de débordements de mémoire tampon, de réutilisation de mémoire déjà libérée et des problèmes similaires communs dans les codes C et C++. En plus de cette sécurité accrue, Servo est conçu pour exploiter le parallélisme des ordinateurs modernes utilisant tous les cœurs de processeur, GPU et unités vectorielles disponibles.
Les premiers résultats sont encourageants. Beaucoup de sortes de bogues de sécurité des navigateurs, telles que les vulnérabilités similaires à Heartbleed, sont empêchées automatiquement par le compilateur de Rust. Les comparaisons de performances sur plusieurs portions de la plateforme Web que nous avons implémentées en mode mono-thread sont considérablement plus rapides que les navigateurs traditionnels et les performances en multi-thread sont déjà encore plus rapides.
Voilà qui est alléchant, j’aimerais en savoir plus ! L’article en anglais nous laisse sur notre faim, mais j’espère sincèrement que Mozilla tient là une innovation qui pourrait bouleverser le paysage du web (en clair, qui pourrait faire revenir les utilisateurs passés à Chrome). Étonnez-nous encore, Mozilla !
Il faut préciser que heartbleed est une faille dans openssl, donc à moins de réécrire le en Rust, Servo n’aurait rien changé à l’affaire.
L’auteur aborde ce problème dans les commentaires et a clarifié sont propos en mettant à jour ce passage.