Ce n’est pas parce que nous n’avons pas parlé de la polémique qui a suivi l’annonce par Mozilla de la prise en charge dans Firefox de la spécification EME du W3C que nous n’avons pas été consternés par cette nouvelle, comme de nombreux libristes et comme les opposants aux DRM qui souvent sont les mêmes.
Comme vous, nous avons lu des réactions outrées et outrancières sur la blogosphère (avec les mots « défaite », « désinstaller », etc.). Mais où sont les billets appelant au boycott de Google (qui contrôle Chromium), de Microsoft, des fournisseurs de vidéo et des studios hollywoodiens lorsqu’ils ont imposé et implémenté ces mêmes DRM dont nous parlons aujourd’hui. Il est plus facile d’appeler au boycott d’un produit dont on peut éviter l’utilisation que d’appeler au boycott d’un Google – de ses produits et services – ou au boycott des blockbusters hollywoodiens et des séries américaines très populaires comme Games of Thrones.
Oui, bien sûr, c’est une sacrée couleuvre à avaler sur le plan moral. Nous commencions à croire à un Web libre, débarrassé des plugins Flash et Silverlight, grâce à HTML5, et grâce au discours évangélisateur de Mozilla sur les standards. Nous avions cru chasser Adobe et son code privateur et fermé par la porte, mais voici qu’il revient par la fenêtre.
Or, HTML5 est standardisé par le W3C. On ne s’attendait donc pas à ce que ce soit ce même W3C qui propose une spécification des DRM sur le Web, taillée sur mesure pour le géant de la vidéo Netflix, entre autres (regardez donc les rédacteurs de la spécification encore au stade du brouillon). Et si le problème n’était pas au niveau de Mozilla, mais principalement au niveau du W3C ? Et si on se trompait de cible ? À force de répandre l’idée que Firefox est « mort » d’avance, ne va-t-on pas finir par le tuer ? Alors même que ces DRM seront optionnels, comme Flash ! Firefox supporte cette verrue qu’est Flash depuis toujours, et personne n’a conspué Mozilla pour cela.
Il faut donc revenir à la raison : cette affaire fait mal au cœur, mais elle passera… comme une animation Flash. Et plus tard, même si Firefox nous semble moins pur qu’au premier jour, il sera encore le seul navigateur significatif dont tout le code source est disponible et maintenu de manière totalement transparente. Ça devrait nous étonner tous les jours. Ne l’oublions pas trop vite.
SeaMonkey 2.26, du même train de sorties que Firefox 29, ne contient cependant pas les nouveautés qui ont fait parler de cette nouvelle version majeure de Firefox, à savoir le thème Australis et la nouvelle version de la fonctionnalité de synchronisation, Sync, via la création d’un compte Firefox. Cette version 2.26 de la suite Internet tout-en-un basée sur Gecko (29) de Mozilla mais menée par la communauté est sortie 3 jours après Firefox 29 et est disponible en 26 langues dont le français pour Windows, Mac OS X et Linux. Cette nouvelle version majeure (style développement rapide) comprend, pour la première fois, les nouveautés majeures suivantes (les liens venant en très grande majorité de notre article sur la version 2.26 bêta 1 et du billet de BlogZiNet sur Firefox 29 bêta) :
Fin mars, nous vous annoncions que le projet Servo, que nous vous présentions alors, avait passé le test Acid2. Aujourd’hui, Jack Moffitt sur le blog de la recherche de Mozilla revient sur cet important jalon dans le développement du moteur de rendu de nouvelle génération à l’étude chez Mozilla.
Il y présente les buts de ce projet de recherche et les résultats encourageants déjà observés :
Les objectifs du Servo consistent à créer un nouveau moteur de navigateur pour les architectures informatiques modernes et les modèles de menaces de sécurité. Il est écrit dans un nouveau langage de programmation, Rust, également développé par la recherche de Mozilla, qui est conçu pour être sûr et rapide. Les programmes en Rust devraient être exempts de débordements de mémoire tampon, de réutilisation de mémoire déjà libérée et des problèmes similaires communs dans les codes C et C++. En plus de cette sécurité accrue, Servo est conçu pour exploiter le parallélisme des ordinateurs modernes utilisant tous les cœurs de processeur, GPU et unités vectorielles disponibles.
Les premiers résultats sont encourageants. Beaucoup de sortes de bogues de sécurité des navigateurs, telles que les vulnérabilités similaires à Heartbleed, sont empêchées automatiquement par le compilateur de Rust. Les comparaisons de performances sur plusieurs portions de la plateforme Web que nous avons implémentées en mode mono-thread sont considérablement plus rapides que les navigateurs traditionnels et les performances en multi-thread sont déjà encore plus rapides.
24 mars – 14 avril : trois semaines seulement et nous voilà avec une nouvelle nomination à la tête de Mozilla Corporation. Et, entre-temps, quelle tourmente !
Une nouvelle fois Mozilla, avec à sa direction l’emblématique Mitchell Baker, fait appel au canal historique pour trouver le directeur général – CEO – de sa filiale détenue à 100 % dédiée au développement de logiciels et maintenant de services Web. Après Jay Sullivan qui a assuré l’intérim pendant presque un an et Brendan Eich, cofondateur de Mozilla, qui a choisi de démissionner pour protéger Mozilla de la polémique née de l’exhumation d’une donation qu’il avait faite en 2008 pour une campagne dont l’objectif était de revenir sur une loi californienne autorisant le mariage gay, voici maintenant Chris Beard qui avait quitté Mozilla en juillet 2013 pour rejoindre Greylock Partners.
Chris Beard est Mozillien depuis 10 ans. Il a rejoint les premiers employés de la fondation Mozilla en 2004 avant la sortie de Firefox 1.0 (en novembre) pour diriger le marketing et gérer le produit jusqu’à Firefox 3. Ensuite, il a fondé et dirigé les Mozilla Labs. Plus récemment, il a été CMO de Mozilla dirigeant les activités d’engagement utilisateur, développeur et communauté, dont les lancements initiaux de Firefox sur Android et de Firefox OS au MWC. (suite…)
Bâti sur la même plateforme Gecko 29 que Firefox 29 (vous savez, celui qui comprendra Australis, le nouveau thème chamboulant l’interface, et le compte Firefox pour accéder au nouveau Sync ?), SeaMonkey 2.26 contiendra, selon ses notes de diffusion, les nouveautés suivantes par rapport à SeaMonkey 2.25(la quasi-totalité des liens a été ajoutée par le traducteur) : (suite…)
Dernière version ajoutée à notre barre : Firefox 29 bêta avec l’interface Australis
Héritée de la maquette originale de MozillaZine, la barre des versions en haut de page (mise à jour à la main) a été ensuite dupliquée pour offrir des liens vers les versions françaises. Avec le passage du site sous WordPress, les barres ont évolué, notamment pour suivre le caractère « responsive design » de la nouvelle maquette, ainsi que dans l’indication de plus de canaux de développement pour Firefox. Les logos des applications ont également été ajoutés.
Aujourd’hui, nous vous proposons de nouvelles pages vous permettant de vous renseigner sur les différents produits et versions liés pour faire le bon choix ou simplement découvrir, essayer et tester en connaissance de cause de nouveaux logiciels de la galaxie Mozilla.
La page des produits présente les produits et versions proposés sur la page d’accueil de MozillaZine-fr avec un glossaire si vous êtes perdu.
Le leader de la documentation pour développeurs chez Mozilla, Eric Shepherd, qui coordonne le projet de documentation pour développeur sur le Mozilla Developer Network et y rédige la documentation nécessitée par les ajouts de nouvelles technologies, nous fait, sur son blog, un compte rendu du week-end parisien qui a réuni de nombreux contributeurs, bénévoles et salariés de Mozilla, pour travailler et réfléchir ensemble sur MDN :
Jess Klein décrit le processus de design de BadgeKit de Mozilla, désormais disponible en bêta privée. Cette annonce, après plusieurs mois de dur labeur, entre dans le cadre d’Open Badges de la fondation Mozilla.
BadgeKit est maintenant disponible sous deux formes : une version hébergée de Mozilla BadgeKit disponible en version bêta privée pour certains organisations partenaires qui répondent à des exigences techniques spécifiques et n’importe qui peut télécharger le code depuis GitHub et le mettre en œuvre sur ses propres serveurs.
BadgeKit est un ensemble d’outils de base ouverts pour faciliter le processus de mise en place d’un système de badges. Il comprend des outils pour supporter l’ensemble du processus, y compris la conception, la création, l’évaluation et la délivrance des badges, des modèles de badges remixables, des badges d’étape pour supporter le passage au niveau supérieur et bien plus encore. Les outils sont open source et ont des interfaces communes pour faciliter le développement d’outils ou de personnalisations supplémentaires par dessus le noyau standard ou pour connecter d’autres outils ou systèmes.
Lire la suite sur le blog de Jess Klein, leader créatif d’OpenBages, qui assure que du point de vue du design, ce jalon représente des améliorations dans la recherche et les tests utilisateur, l’expérience utilisateur, l’interface utilisateur et l’image de marque. Elle y présente aussi l’équipe de conception de BadgeKit.
Nous sommes persuadés que le logiciel libre n’est pas une technologie concurrente mais un choix de société. Il a besoin d’être soutenu et défendu pour assurer nos libertés. C’est ici qu’intervient l’association April de promotion et de défense du logiciel libre.
Bâti sur la même plateforme Gecko 28 que Firefox 28, SeaMonkey 2.25 contiendra, selon ses notes de diffusion, les nouveautés suivantes par rapport à SeaMonkey 2.24 (les liens vers les bogues de Bugzilla@Mozilla ont été ajoutés par le traducteur) :